L'adrénaline de la boîte de départ, l'impression de ne faire qu'un avec son cheval, être polyvalent dans les trois épreuves, autant de choses qui font du concours complet ma discipline préférée. Depuis la perte de mon papa, j'ai du arrêter temporairement le concours complet car plus la force physique, ni le mental, puis pas de permis pour tracter mon van, plus de voiture pour tracter. Petit à petit j'ai surmonté un petit problème à la fois en essayant de rester positive, d'ailleurs je pense en parler dans un prochain article car notre force mentale est tellement puissante sur nous même et les choses qui nous entoure.
Ce 21 octobre 2018, nous avons pu reprendre la route pour notre premier complet après une année et demie d'arrêt. La semaine précédente nous avions participé à un concours de saut non loin de chez nous, histoire de nous remettre doucement en route. Résultat, nous gagnons notre épreuve, une grande fierté, quelques larmes de joies et une pensée pour mon père. C'est sereine que j'ai emmené mon petit cheval loin de la maison pour la première fois à volant de ma nouvelle voiture pour reprendre la route de notre discipline.
On commence avec le dressage dans la brume du matin. Un cheval ultra dur à réveiller, la détente est courte car petit retard de notre côté sur la route. Après 30 minutes de détente, nous sommes appelés à l’attente des 5 minutes pendant que le cavalier juste avant nous termine sa reprise. Entre temps Gamin s’est bien réveillé voir trop même, commençant a chauffer à la vu des lices de dressage .... Une fois sur le carré, il y a du mieux mais des fautes bêtes et un cheval pas très cooperatif (faut dire que le dressage l’a toujours agacé puisque les lices lui donne envie de passer par dessus ...) mais nous sortons avec de belles progressions sur pas mal de points. Il faut savoir tirer le positif pour avancer davantage par la suite.
La deuxième épreuve était le saut d’obstacle ! Une détente qui se passe mal ... Des coachs qui n’ont pas vraiment de respect envers les autres cavaliers, par exemple j’annonce l’oxer deux fois et quand j’arrive dessus une coach va le changer m’obligeant à piler avec Gamin, et même pas une excuse ! Bref je m’énerve, Gamin le sent, certains cavaliers ne respectent pas les priorités, nous frôlant, énervant un peu Gamin. Je sors du paddock avec un cheval surexcité et qui ne tient pas en place. Pour ne rien arranger, on attends pendant plus d’un quart heure à la porte car une coach a encore 5 élèves à faire passer alors qu’ils sortent de détente après moi ... Mon dieu le respect des horaires sont difficiles pour certaines personnes ... Du coup je pars sur le tour avec un cheval totalement déconnecté et agacé d’avoir attendu. Pourtant Gamin s’enclenche bien à ma plus grande surprise, nous faisons d’ailleurs l’un des meilleurs chronos du parcours mais une vilaine faute sur l’obstacle 8. Une grosse incompréhension entre nous deux. Sinon un cheval top dans son tour avec une belle cadence et de belles marges, pour une reprise ça me va parfaitement
On termine avec la dernière épreuve : le cross ! Une belle détente avec un cheval heureux de pouvoir galoper plus librement et avec de beaux obstacles à franchir. Après 30 minutes, nous sommes appelés à la boîte de départ, excitation maximum. Un parcours propre sans faute avec quelques hésitations pour Gamin mais il m’a toujours fait confiance. On termine en 2’48 pour un minimum de 2’45, heureusement que j’avais la main sur le frein tout le long déjà. Vous remarquerez que Gamin n’a toujours pas compris comment descendre un contre bas sur l’une des photos. Au final, des erreurs à rectifier mais pour un retour c’est très bien. On termine dans la première moitié du classement après le cross qui a fait beaucoup de dégâts dans l’épreuve !
Au final pour notre retour sur les pistes nous terminons 13ème de l'épreuve sur 28, soit un deuxième quart de classement ce qui est très bien pour une reprise. Une cavalière heureuse, un cheval qui s'est visiblement fait plaisir, maintenant plus qu'à attendre le retour de la saison de complet !